À Madagascar, entre télétravail et perturbation de l’éducation

Article : À Madagascar, entre télétravail et perturbation de l’éducation
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20 avril 2021

À Madagascar, entre télétravail et perturbation de l’éducation

En un seul article, je vais traiter deux sujets que sont le monde de travail et le monde de l’enseignement. Ils doivent s’adapter à la situation sanitaire.

La deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 frappe Madagascar de plein fouet et elle risque d’être plus meurtrière. La saturation des hôpitaux est déjà atteinte et l’État doit créer des hôpitaux de fortune en transformant des bâtiments d’écoles en hôpital de fortune et en réquisitionnant des hôtels. Le confinement total n’est pas décrété car l’expérience de l’année 2020 a prouvé le désastre économique que cela pouvait entraîner.

En 2020, j’ai pris la plume pour parler de l’expérimentation du télétravail par les entreprises à Madagascar pour faire face au confinement et surtout pour protéger les salariés et collaborateurs. Ce fût un succès et cette expérience a été très appréciée par les salariés. C’est du côté employeur qu’il y aurait ceux qui ont su intégrer le coût du télétravail dans leurs prestations et d’autres qui l’ont pris comme une charge additionnelle à supporter, en conséquence une baisse significative de leurs chiffres d’affaire.

Pour le monde de l’éducation, les dégâts du confinement et des restrictions sanitaires de 2020 ne sont pas encore pansés : les parents craignaient une année blanche mais l’État n’est pas allé dans ce sens et avait maintenu les examens officiels avec des sujets proportionnels au programme de cours achevé (soit juste un trimestre et demi).

Qu’est-ce qui va se passer cette année 2021 ?

L’hiver austral va venir et cette saison est propice à la propagation de virus. La saison froide qui approche n’augure rien de bon pour les prochains mois. Côté monde de l’emploi, il est inévitable qu’il faut rebasculer en télétravail pour ceux qui peuvent le faire et il est fort probable que certains types d’activités en seront fortement impactés : je ne dis plus du cas du secteur du tourisme qui souffrira encore plus, la majorité d’entre eux doivent se réinventer sinon déclarer faillite. Le flux de personnes devra être régulé, donc les activités qui dépendent fortement du présentiel seront impactés comme l’année dernière : c’est le cas du secteur du transport trans-régional et transnational.

Pour le secteur de l’éducation, au moment où j’écris, les écoles et les universités publiques et privées doivent fermer leurs portes pour au moins 4 semaines et cela risque de continuer ainsi. Fermer les écoles est effectivement un moyen de contrôler la transmission du virus car cela impacte des millions de personnes mais c’est problématique pour les salariés des écoles, autrement dit le corps enseignant ; plus exactement les écoles privées, très nombreuses à Madagascar. Les enseignants fonctionnaires n’auront aucun souci de paiement mais les salariés des écoles privées sont la plupart des consultants payés aux heures passées, donc la fermeture équivaut à cessation de paiement pour eux. Aucune solution n’est avancée pour l’instant : est-ce que l’État qui apportera la solution ou est-ce que ce sera le secteur privé voire la société civile ?

Les zones d’ombre de cette situation sont nombreuses : la fermeture de l’école se fera jusqu’à quand ? Est-ce que cette maladie sera contrôlée voire éradiquée cette année ? Est-ce que cela deviendra une épidémie saisonnière qui engendrera annuellement une vague meurtrière chaque année ?

Ces problèmes devriont se transformer en opportunités. Opportunités = solutions.

La deuxième vague ne fait que commencer. Wait and see !

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